Jardin d’iris à Horikiri, Tokyo
320,00€
Tirage sur papier albuminé coloré à la main
(Non attribué)
Vers 1880
D. 27,9 × 20,9 cm
Description
Cette photographie sur papier albuminé s’inscrit dans la production raffinée de l’école de Yokohama, dont les tons subtils et la douce palette de couleurs lui assurent son succès, surtout auprès des occidentaux. Ici, la couleur sublime le sujet, en rendant aux iris du jardin Horikiri la beauté de leurs teintes.
Jardin populaire depuis l’époque d’Edo, Horikiri bénéficie d’un microclimat qui permet la culture de nombreuses variétés d’iris. Ces fleurs sont très présentes dans l’art japonais, et on les retrouve dans différents médiums. A l’époque d’Edo, l’art est fortement influencé par les fleurs, dont le pouvoir allusif est particulièrement apprécié par les maîtres de l’école Rinpa, notamment les frères Ogata. Les iris s’inscrivent également dans la tradition littéraire japonaise et revêtent une forte symbolique culturelle reprise en photographie à l’époque Meiji.
Les photographies de cette période sont souvent le fait de studios de photographes d’abord étrangers, puis locaux, qui accumulent des vues pittoresques du pays, de ses paysages et traditions, à destination des étrangers. En effet, le goût pour l’exotisme des occidentaux conditionne les sujets sélectionnés par les photographes.
Si la mise en couleur, si typique de la photographie japonaise, avait tout d’abord une visée documentaire, elle essaime pour son côté esthétique et contribue à l’originalité de la production japonaise. Colorisées à la main, ces photographies témoignent d’un savoir-faire spécifique, et les couleurs translucides sont obtenues à base de pigments mélangés à de la colle d’os (nikawa). Cette technique sied particulièrement au papier utilisé pour le tirage, dont le composant principal est l’albumine. Ce papier aux tons chauds sied particulièrement à la technique employée pour la mise en couleur, dont l’aspect translucide renforce le naturalisme de la représentation.
Rapport de condition : Bon état, trace circulaire dans l’angle supérieur gauche du fait d’un ancien point de colle ; insignifiante pliure dans l’angle inférieur gauche ; pourtour légèrement plus sombre correspondant à la marque de l’ancien encadrement.